Chayer c. Comm. scolaire M-Bourgeoys (1999)

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Chayer c. Commission scolaire Mar­guerite-Bourgeoys, B.E. 1999 BE-48 (T.D.P.Q.)

C A N A D A
PROVINCE DE QUÉBEC
DISTRICT DE MONTRÉAL

TRIBUNAL DES DROITS DE LA PERSONNE

Dossier: 500-53-000025-955

SOUS LA PRÉSIDENCE DE:
L’HONORABLE MICHAEL SHEEHAN

DATE: 19981126

LOUISE CHAYER, domiciliée et résidant au 1436, Mackay, appartement 1108, Montréal (Qué.) H3G 2H8.

          Partie demanderesse,
c.

COMMISSION SCOLAIRE MARGUERITE-BOURGEOYS, corporation légalement constituée, ayant sa principale place d’affaires au 1100, Côte Vertu, Montréal (Qué.) H4L 4V1.

Représentée par Mes Pierre Daviault et Bernard Jacob
(LAVERY, DE BILLY)

          Partie défenderesse,

Audience tenue à Montréal le 19 novembre 1998

J U G E M E N T

[1] La Commission scolaire présente une requête pour faire déclarer madame Chayer plaideur vexatoire et pour obtenir une ordonnance à l’endroit de madame Chayer de ne pas requérir l’émission de procédures ou subpoenas sans l’autorisation préalable d’un juge du Tribunal déterminé par la présidente.

LA QUESTION

[2] Cette requête soulève la question suivante:

Madame Chayer a-t-elle abusé de ses droits en se comportant comme un plaideur vexatoire dans le maniement de son dossier?

LES FAITS

[3] Depuis la rupture de son contrat d’emploi avec la Commission scolaire en janvier 94, madame Chayer dépose des plaintes devant la Commission des droits, des poursuites devant la Cour supérieure à Montréal, des requêtes devant le Tribunal du travail ainsi qu’une demande introductive d’instance devant le Tribunal des droits de la personne.

[4] Le 29 juin 98, le Tribunal accueille une requête en irrecevabilité formulée par la Commission scolaire, déclare que le Tribunal des droits de la personne n’a pas juridiction pour entendre la demande de madame Chayer et rejette sa demande.

[5] Depuis ce jugement, madame Chayer dépose une requête pour permission d’appeler; se désiste de cette requête; dépose une requête en rectification de jugement; dépose une requête amendée en rectification de jugement; se désiste par la suite de chacune de ses requêtes et dépose une dernière requête en jugement déclaratoire que le Tribunal vient tout juste de rejeter.

[6] Parallèlement à toutes ces procédures, madame Chayer fait signifier divers subpoenas duces tecum aux représentants de la Commission scolaire ainsi qu’à leurs procureurs, en plus de mettre en cause la Commission des droits de la personne.

LES MOTIFS

[7] À l’encontre de la requête, madame Chayer prétend que la Commission scolaire ainsi que la Commission des droits refusent de lui fournir des renseignements.

[8] Pour les raisons ci-après indiquées, cette prétention est mal fondée.

[9] La Charte des droits et libertés prévoit que le Tribunal peut, en s’inspirant du Code de procédure, rendre les décisions et ordonnances de procédure et de pratique nécessaires à l’exercice de ses fonctions, à défaut d’une règle de procédure ou de pratique applicable . Par ailleurs, le Code de procédure prévoit que les tribunaux et les juges ont tous les pouvoirs nécessaires à l’exercice de leur compétence. Ils peuvent, dans les affaires dont ils sont saisis, prononcer, même d’office, les injonctions ou les réprimandes, supprimer des écrits ou les déclarer calomnieux et rendre toutes ordonnances qu’il appartiendra pour pourvoir aux cas où la loi n’a pas prévu de remède spécifique.

[10] Le dossier dans le cas présent révèle que madame Chayer, même après qu’un jugement ait été rendu accueillant une requête en irrecevabilité et rejetant sa demande, se permet de signifier des procédures à répétition à la Commission scolaire et à leurs procureurs. Elle se désiste de ses procédures peu de temps avant leur date de présentation. Par ailleurs, elle se permet également de signifier aux représentants de la Commission scolaire et aux procureurs de la Commission scolaire, des subpoenas duces tecum leur demandant de fournir une multitude de renseignements dans un dossier terminé.

[11] En pareille circonstance, la Cour supérieure a rendu le genre d’ordonnance requise par la Commission scolaire dans Nguiagain, Rodaber, Fabrikant et Yorke.

[12] Pour l’ensemble de ces raisons, le Tribunal conclut que la requête de la Commission scolaire doit être accueillie.

[13] PAR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL:

          DÉCLARE madame Chayer plaideur vexatoire;

          ORDONNE à madame Chayer de ne point requérir l’émission de procédures ou subpoenas sans l’autorisation expresse d’un juge du Tribunal déterminé par la présidente;

          LE TOUT avec dépens.

          MICHAEL SHEEHAN, Juge au Tribunal des droits de la personne

 

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"Sed quis custodiet ipsos custodes?" — Juvénal, Satires, VI, 346.  En français : « Qui nous protègera contre ceux qui nous protègent ? »  In English: " Who will protect us from those who protect us? "

 — Mauro Cappelletti dans Louis Favoreu (dir.), Le pouvoir des juges, Paris, Economica, 1990, p. 115.
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“In public regulation of this sort there is no such thing as absolute and untrammelled ‘discretion’, that is that action can be taken on any ground or for any reason that can be suggested to the mind of the administrator; no legislative Act can, without express language, be taken to contemplate an unlimited arbitrary power exercisable for any purpose, however capricious or irrelevant, regardless of the nature or purpose of the statute. Fraud and cor­ruption in the Commission may not be mentioned in such statutes but they are always implied as exceptions. ‘Discretion’ necessarily implies good faith in discharging public duty; there is always a perspective within which a statute is intended to operate; and any clear departure from its lines or objects is just as objectionable as fraud or corruption.”

— Mr. Justice Ivan Cleveland Rand writing in the most memorable passage in Roncarelli v. Duplessis, [1959] S.C.R. 121 at the Supreme Court of Canada, page 140.
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The social tyranny of extorting recantation, of ostracism and virtual outlawry as the new means of coercing the man out of line, is the negation of democracy.

— Justice Ivan Cleveland Rand of the Supreme Court of Canada, Canadian Bar Review (CBR)
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"If we were lawyers, this would be billable time."
A Word on Caricature
“Humor is essential to a successful tactician, for the most potent weapons known to mankind are satire and ridicule.”

— “The Education of an Organizer”, p. 75, Rules for Radicals, A Practical Primer for Realistic Radicals by Saul Alinsky, Random House, New York, 1971.

I am no fan of Saul Alinsky's whose methods are antidemocratic and unparliamentary. But since we are fighting a silent war against the subversive Left, I say, if it works for them, it will work for us. Bring on the ridicule!  And in this case, it is richly deserved by the congeries of judicial forces wearing the Tweedle suits, and by those who are accurately conducting our befuddled usurpers towards the Red Dawn.

— Admin, Judicial Madness, 22 March 2016.
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